Les pages ressources du Labyrinthe Gourmand Oh! L�gumes Oubli�s !

A cette époque du moyen Âge, le repas était un moyen d'affirmer son rang dans la société, c'est pourquoi sur la table était également disposée de la vaisselle précieuse, en quantité. En général, comme dans la plupart des cours de grands personnages, Gaston Fébus comme tous les seigneurs mangeait seul à une table tandis que les autres invités prenaient place autour de tables dressées à l'autre bout de la pièce. Cependant, lorsque des hôtes importants étaient de passage, Gaston Fèbus les conviaient à sa table. Le repas commençait alors par les potages (soupe dorée, brouet au chapon…) puis les premiers mets étaient servis : civets de serf, de sanglier et de lièvre. A ces entrées succédaient les pièces montées composées de tourtes et de pâtés accompagnant les rôtis de faisans, de paons et les gelées de gibiers suivis des fromages et des fruits. Le repas se terminait par des pâtisseries accompagnées de vins comme l'Hypocras (mélange délicieux de différents vins avec du sucre, des essences de fruits et des épices), alcool qu'il est encore possible de déguster de nos jours. Tous les plats étaient servis un par un, posés sur la table et chaque convive se servait lui-même. Les aliments étaient ensuite posés sur une épaisse tranche de pain sur laquelle on les découpait à l'aide de son couteau, les fourchettes et les serviettes n'ayant pas encore fait leur apparition. Les troubadours et ménestrels jouaient un rôle important durant l’animation des repas. Ils se déplaçaient beaucoup dans toutes les cours et tables d'Europe, en chantant les louanges de leur mécène. C’est ainsi que de nombreuses compositions font ainsi apparaître le Comte de Foix aux côtés de héros de l'Antiquité comme Hercule. Il s'agissait là, outre le plaisir que procuraient les chants des ménestrels, d'un moyen de propagande redoutable et très efficace. Compositeur lui-même, Gaston Fèbus fut récompensé par le Consistoire de la gaie science de Toulouse (ancêtre de l'actuelle Académie des Jeux Floraux), pour ses compositions poétiques en langue d'oc. Certains historiens attribuèrent même la chanson "Aqueres Mountanhes" au vicomte de Béarn mais aucune source scientifique ne peut confirmer cette hypothèse. Il est cependant possible que la chanson soit inspirée d'une "canso" composée par Gaston Fèbus !