Les pages ressources du Labyrinthe Gourmand Oh! L�gumes Oubli�s !

Depuis plus de 6 millions d'années, l'histoire de l'espèce humaine s'est construite autour de la recherche et de la sélection de la nourriture. Des pieds du Kilimandjaro aux vallées de nos régions, situées à l'extrême ouest de « la péninsule asiatique que constitue l'Europe » (cf. Fernand Braudel), en passant par les déserts du « Croissant Fertile », les hommes du paléolithique ont longé les mers et suivi les fleuves, à la recherche de fruits, de plantes et de végétaux, de poissons, de petits gibiers et d'animaux susceptibles de les nourrir.

Parce que nous appartenons à une espèce animale viscéralement omnivore et opportuniste, qui tout au long de sa vie, est sensible aux plaisirs gustatifs, nous avons trouvé dans cette quête et ce nomadisme, la diversité des ressources alimentaires capables de "nourrir" notre intelligence, développer notre habilité et construire notre sociabilité.

L'observation des dentures de tous les hominidés du paléolithique, mettent en évidence leur importante consommation de végétaux. Même si la chasse constituait une activité noble et importante, tous les anthropologues admettent aujourd'hui que non seulement feuilles, fruits, racines, graines, tubercules et autres tiges ou bulbes, représentaient l'essentiel de leur nourriture, mais qu'ils avaient une alimentation beaucoup plus diversifiée que celle que nous connaissons aujourd'hui ! (cf les travaux de Pascal Picq)

Parce qu'ils étaient abondants, faciles à ceuillir, sources de protéines, de glucides et surtout de sucres lents, tous ces végétaux ont apporté à nos ancêtres les éléments d'une alimentation durable, à savoir : une glycémie régulière, un bon équilibre énergétique ainsi que de nombreux minéraux, anti-oxydants et vitamines, indispensables à leur évolution.

En prélevant ponctuellement sur le milieu naturel, une faible quantité d'aliments et en recrachant volontiers pépins, graines et noyaux, les hommes préhistoriques ont favorisé pendant des millénaires le développement de notre biodiversité moderne, qui a trouvé dans le réchauffement climatique du mésolithique, il y a un peu plus de 10.000 ans, un contexte favorable pour se développer largement.