Les pages ressources du Labyrinthe Gourmand Oh! L�gumes Oubli�s !

Les historiens considèrent que l’utilisation régulière du feu, par « l’homme de Tautavel », marque la naissance de la cuisine, il y a environ 500 000 ans. Cette modification des comportements s’est mise en place progressivement : tout n’a jamais été entièrement cru, ni totalement cuit. D’une manière plus générale, la pratique de la cuisine se définit par la combinaison de 3 types d’actions : la cuisson des aliments, le mélange de plusieurs aliments et l’adjonction d’herbes, d’épices ou de condiments. Grâce à la cuisson, les viandes et les végétaux ont été plus facilement assimilables et ont contribué aussi bien au meilleur développement du cerveau, qu’à l’évolution ou à la survie de l’espèce humaine. La cuisson des végétaux en particulier a permis d’économiser une grande somme d’énergie, que le cerveau a pu utiliser pour mieux se développer. Par ailleurs, la mastication et la digestion des fibres n’en ont été que facilitées. Ces observations ont été mises en évidence par Pascal Picq qui considère que: « c’est au moment où la cuisson se généralise, il y a environ 500 000 ans, que la taille du cerveau augmente ». À travers la cuisine, l’alimentation devient une source de satisfaction pour l’être humain. Elle constitue un mode fondamental de relations spatiales, à travers l’organisation, la préparation et le partage du repas. Elle développe l’entraide, les échanges tout en consolidant la solidarité à l’intérieur du clan. La répartition des tâches, les échanges et transmissions des connaissances aussi bien que des savoir-faire, ainsi que l’apprentissage des comportements et des règles qui régissent le groupe, constituent, depuis toujours, un des fondements de toute vie en société.