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Dans nos régions tempérées, les possibilités d'approvisionnements en sucres étaient très limitées. En dehors des graminées, céréales et châtaignes, on ne pouvait en trouver que dans les baies sauvages, certaines légumineuses ou racines, dans les noix, les noisettes et bien entendu dans le miel.
Celui-ci a donc toujours joué un rôle important et bénéficié d'une grande richesse symbolique. Il signifiait la douceur, la protection et l'apaisement chez les grecs. Sa consommation ainsi que celle de l'hydromel entrait dans les rites d'initiation, afin de communier avec le divin ! Pour s'en procurer, il suffisait de se servir et de "voler" des rayons de cire, gorgés de miel, dans les nids installés dans des troncs d'arbres, au cœur de la forêt. Bien sûr, le risque était de se faire attaquer et piquer par les abeilles. Aussi, cette tâche était-elle confiée à des personnes « chastes et pures » : par leur calme et leur sérénité, elles savaient respecter l'organisation sociale des abeilles, qui était considérée comme un véritable exemple. A l'époque de la Rome antique, le miel entrait dans la composition des gâteaux, qui en devenaient même ruisselants ! Il entrait aussi dans la conservation de nombreux aliments, tels que les fruits, les amandes et même la viande. Grâce à ses propriétés adoucissantes, il entrait aussi dans la préparation des produits de beauté, destinés aux soins de la peau. Parallèlement, les romains étaient d'importants utilisateurs de cires. C'est ainsi qu'ils ont importé de Corse, en 173 ap. J.C, plus de 65 tonnes de cire !
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