" La nutrition est devenue un enjeu de santé majeur, un enjeu d'égalité devant les soins, un enjeu de justice sociale. En effet, l'obésité croît rapidement en France et concerne de plus en plus de jeunes puisque 1 enfant sur 6 est en surpoids contre 1 sur 20 en 1980. Et elle concerne surtout les populations défavorisées. Par ailleurs, les pathologies associées à une mauvaise nutrition comme les maladies cardiovasculaires, le diabète de type II, qui touche 2 millions de Français, mais aussi les cancers ou l'ostéoporose ne cessent de progresser » (Extrait du discours de présentation du PNNS2, par Mr Xavier Bertrand, au Conseil des Ministres, le mercredi 6 septembre 2006.

Le nouveau PNNS2 présente quatre objectifs ambitieux, qui cherchent à mettre l'accent sur :
- la qualité de l'offre alimentaire, en particulier en matière de restauration collective (!),
- le dépistage précoce et la prise en charge de l'obésité, avec l'ensemble des professionnels de santé,
- les populations défavorisées ou en situation de précarité, avec la mobilisation des acteurs associatifs et des collectivités locales,
- et enfin (cerise sur le gâteau !) : l'image du corps, avec les acteurs de la communication et en particulier le BVP.

Ces axes sont indéniablement intéressants et importants, mais il faudra encore attendre quelques années, pour mettre l'accent sur les notions de densités alimentaires, le bio ou le rapport avec la nature !

Car savez-vous que par peur de l'obésité et du surpoids, ou dans un soucis d'esthétique, les régimes amaigrissants arrivent à concerner aujourd'hui les 3/4 de la population française, tout en présentant de nombreux risques et imperfections : 75 % des personnes maigrissent dans un premier temps et 90 % regrossissent très rapidement ou ont des difficultés à garder un poids stable.

En effet, la perte des sensations de faim, de satiété et de repères culturels peuvent créer une forme d'anxiété et de frustration, susceptibles d'entraîner par la suite une surconsommation d'aliments « plus ou moins corrects ».

Par ailleurs, il faut savoir que notre cerveau a besoin en permanence de nombreux nutriments pour son bon fonctionnement : il ne représente que 2 % de notre poids corporel, mais il consomme 20 % de l'oxygène et de l'énergie absorbés, soit 10 fois plus que les autres organes.

Il a donc besoin de glucides complexes, tels que pains complets (farine de type 80 ou +) ou féculents, mais aussi de fruits et légumes, de poissons tout en exigeant une alimentation aussi diversifiée que possible, afin de procurer au corps tous les micro-nutriments et les anti-oxydant, dont il a impérativement besoin

C'est pourquoi le PNSS2 prend bien soin d'insister sur l'importance du plaisir de manger, sur la consommation d'aliments et non de nutriments, tout en mettant en garde contre les interdits alimentaires.

Manger ne consiste donc pas seulement à recharger les batteries, mais également à se faire plaisir !
Et c'est en soit tout un programme.....

(Photos: semaine fraîch'attitude)